Je sens la sueur. Ce temps me laisse seulement le goût terne du désespoir. Un désespoir fade, voilà. 2 heures de cours à tout casser, une à dormir mal installée, quelques minutes à tous les regarder d'en haut, pendant la pause. Je pourrais passer des heures à observer tous ces corps mouvants, ces yeux qui se plissent, ces bouches distordues par des mots que je n'entends pas, seulement un peu de son derrière le double vitrage. J'aimerais trouver un moyen de sublimer ces jours mais à part la fugue, je ne trouve rien. Peut être qu'un peu d'air frais me raviverait l'esprit.
Je sais, mes articles tournent toujours autour du même refrain, le bonheur, ça ne me parle pas pour l'instant.

Samedi si, sans doute. Je vais à Paris voir l'expo Andy Warhol, je prendrais le train et je pourrais sourire, m'extasier sur des inconnus. Je fais partie de ces gens qui s'émerveillent de tout. Pour les blasés, je suis stupide, pour les autres, un peu illuminée.







La photographie de cet homme et le texte sont extraits du livre M'as Tu Vue de Sophie Calle. Celle ci a demandé à des aveugles de leur décrire leur vision du beau. Ce témoignage m'a particulièrement touché.

Répondre à cet article