Une certaine atmosphère qui s'évapore ou se vaporise un peu partout, je ne sais pas très bien comment mais elle est bien là, on la palpe du bout des doigts, et puis elle infiltre nos pores, se faufile sous la peau et laisse une agréable impression de chaleur. Les bras restent longtemps chauds après une exposition au soleil. Même après une douche fraiche, même dans ma chambre baignée de lumière dont j'ai ouvert les fenêtres pour mieux aspirer l'air ambiant et les bruits symphoniques (ou désaccordés c'est selon) de la ville. Les rues sont en émoi, elles n'ont pas vu tant de monde aux terrasses depuis ce dernier jour de septembre ensoleillé, depuis que les rayons sont partis se cacher derrière une épaisse couche de blanc laiteux tapissant le ciel. Aujourd'hui, même le trottoir semblait siffler sous les pas lents des passants.

Aussi ce matin, réminiscence : ils coupaient l'herbe, rase et celle ci s'éparpillait discrètement sur la route. L'odeur m'a rappelé ces débuts de printemps qu'on voit se faufiler et se fondre jour après jour dans le paysage. Voilà, quand j'ai tendu les narines dans l'air frais du matin, j'avais de nouveau 7 ans et j'allais cartable sur le dos à l'école primaire. L'après midi nous ferions une balle au prisonnier dans la cour et nous porterions toutes sans exception les jambes nues.

Souvenirs longtemps éprouvés, ressassés et jamais oubliés.

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