Je l'ai croisé dans la rue. Nous étions sous une averse.
Dans ces cas là, vous qui avez subit les comédies américaines et autres histoires d'amour gnan-gnan, vous vous imaginerez le baiser de cinéma, les yeux brillants d'émotion (et de pluie) et le mascara qui ne coule même pas (que dans les films ça !).

Malheureusement, étant dotée d'un âge mille fois infèrieur à celui de mon fantasme, je ne peux qu'imaginer la scène. Je m'imagine donc, le croiser, me retourner puis le suivre chez lui.
Là, son regard intense posé dans le mien, les yeux noirs, la crinière brune dégoulinante, il s'approche doucement. Il a froid, un pull mouillé est très désagréable, il se retrouve torse nu. Je ne peux qu'admirer son torse, bombé, brûlant malgré le temps derrière les vitres. Nous ne sommes à présent qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il me fixe. Il remarque ma fièvre, m'enlace et m'embrasse.

Un baiser est un morceau d'éternité.
L'éternité ne dure pourtant qu'un instant, car déjà il retire ses lèvres chaudes pour les poser dans mon cou.

J'ai tant rêvé cet instant qui n'arrivera jamais. La pluie est hallucinogène je crois !

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