Les problèmes resteront éternels et nous laisseront toujours ce goût amer sur le bout de la langue. Telle était la phrase qui nichait mes pensées dans le brouhaha ambiant de la cour du lycée. Les gouttes se brisaient sur mon crâne mais je ne sentais plus rien. J'étais ailleurs, dans ce monde où l'on cueille les rêves d'un geste bref, où le temps passe à toute vitesse mais on s'en fout, on est éternels.

Régression totale : J'écoute du Gainsbourg (Serge et Charlotte), je chantonne du Brassens, je plane sur du Daho, je danse sur du r'n'b. A quand Henry Dès, Chantal Goya et Pierre Perret ?
"Comme à certaines heures les jeunes filles, soudain vont griffer leurs chevilles. Comme elles réveillent un soir d'été, les anciennes piqûres d'araignées." Hum, le printemps est là et.. "Bravooooo ! Vous êtes l'heureuse détentrice d'une superbe allergie !" Les grattouilles, les cheveux décoiffés, le roseâtre des plaques qui s'installe, les ongles qui n'auront jamais autant servi qu'au temps où on épluche des cacahouètes...En avant les festivités !

C'était hier à l'entrée du bâtiment d'anglais. C'était aujourd'hui dans le couloir du bâtiment de français.
Plus d'échanges, de regards, de sourires, de coeur qui bat. Le néant à son étât le plus naturel. L'attente qui se termine dans un flot de larmes, une fois la porte d'entrée close.
"Pour à nouveau prendre feu et brûler jusqu'au bout."
Et le pire pour la fin : "C'est irrépressible, l'espoir. S'accrocher à des détails, l'espoir."
Parce que rien n'aura été aussi vide de sentiments, de gestes, de lui.

Hier, exercice périlleux : Faire le trajet maison > médiathèque en escarpins de 8-9 cms dans un froid hivernal (et oui, on était encore en hiver !). Et pour se motiver : du Glenn Miller dans le Ipod.

Une envie de partir loin, quand plus rien ne va. Si je voyage quand je vais mal, à 20 ans, j'aurais déjà fait le tour du monde une bonne dizaine de fois. Ah..Cynisme, quand tu nous tiens...


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