Comme disait Sartre, l'enfer c'est les autres.
Dans ma vie en l'occurence, c'est L'autre.


On prend de vieilles habitudes durant les samedis soirs, on boit.
Nous sommes la jeunesse décérebrée. La génération Bluetooth, snobisme et Vodka.
Nous sommes les ambitions décolorées de nos parents, le cynisme à son apogée.
Désabusés jusqu'à la moindre particule de fumée de notre cigarette, plongés tout au fond de notre verre de whisky.

J'emmerde la génération Nappy. J'ai toujours été la fille de mon père, bien qu'avant, je me teintais les cheveux à l'ammoniac pour me prouver le contraire.
J'suis une petite fille de la nature, je sais courir mieux que personne dans une forêt, éviter les racines qui risquent de me faire trébucher, les petites ronces à ma hauteur, la terre ramollie par l'eau qui risque de salir mes petites ballerines blanches.
Nul besoin de vous dire qu'elles finissent marronnasses et verdâtres en fin de journée. Mais j'aime ça. Construire des cabanes derrière la maison, sculpter des petites figurines en argile (ramassé au fond du jardin), poser mes pieds nus sur les grandes pierres réchauffées par le soleil, devant la porte d'entrée. Passer l'aspirateur, décrasser tout, sentir la cire pour meuble et le produit nettoyant de vitres. Etre un peu crado sur les bords, les cheveux pas coiffés, le teint tout terne et les yeux mal démaquillés. Je ne me permets cet état que chez papa.
En ville, c'est 3 heures pour trouver le bon look, au moins 20 minutes pour me maquiller, la petite manucure tous les 3 jours et le parfum quotidiennement.


C'est la première fois que me vient l'envie d'imprimer l'une de mes photos pour la coller sur le mur de ma chambre. J'aime ce côté flou qui montre seulement ce que je souhaite dévoiler. J'aime le mélange des couleurs. Ca rappelle cette saison : l'automne.
Et puis elle m'évoque le silence. La sensualité. Un siècle perdu dans l'histoire.


Ton commentaire là bas m'a fait plaisir. Inutile de préciser qui tu es, je suis sure que tu te reconnaitra.

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