Les mots me font prendre vertige.
Vertige des sens d'abord. Ma colonne qui se tord prie de s'évanouir en fumée, pourvue qu'elle ne cède plus à mes caprices contorsionnistes.

Ma gorge se barre en fumée, même si je ne fume et ne fumerai jamais. C'est probablement l'oxygène qui brûle toute la trachée, un truc du genre, j'ai jamais été douée en svt, pas plus qu'ailleurs, d'ailleurs.
Mes cheveux grattent, piquent, se tordent sur ma tête. Baillonnés d'élastiques, coupés de pinces et de barrettes, ils s'enfuient jour après jour, s'arrachent après chaque shampoing. Ne laisse plus qu'une jolie place sur mes vêtements, puis font siffler le vent lorsque je les libère. C'est sans doute ça le souffle du vent, des cheveux qui se font la malle, un peu partout dans le monde. Prière à tous les tondus, coiffeurs et compagnie d'enterrer les cheveux des clients après usage. J'en peux plus de tout ce bruit, ça me crée des migraines et mes oreilles veulent juste être plaquées l'une après l'autre, sur l'oreiller. Je ne pensais pas qu'une oreille pouvait être aussi grivoise au final. N'y aurait-il pas de perversion dans le faît de se coucher tous les soirs, la tête sur l'oreiller ? Une envie du corps à satisfaire, à part celle d'entre les cuisses, j'entends ? J'entends bien ce que vous vous dites, là tout en haut de vos têtes, vous jurez que je suis folle, ou juste un peu démente, que j'ai bu trop de vodka ou alors que j'écoute HIM.
Vous avez tout compris les amis. J'écoute le beau Ville Vallo m'hurler son Wicked Game jusqu'au fin fond des tympans et je réalise enfin le pouvoir de la musique, ça fait jouir mes oreilles.

La folie vient par la jouissance.
Au bout d'un temps, nous finirons tous fous à regarder des pornos à longueur de journée.
Il en faudra peu pour faire basculer l'humanité, croyez moi.
Je vous l'avez bien dit qu'il y avait un certain côté obscur, du côté de nos chers côtés (les oreilles ! vous suivez oui ou merde ?).


Je l'ai croisé, je l'ai croisé, je l'ai croisé.
Je songe fortement à le faire venir là un jour. Même si c'est pitoyable au possible, tous ces écrits minables et impossibles, irréfléchis, pondus à l'envie et à la démesure. Sans envie de futur. juste besoin d'assembler tous ces mots en bouillie poétique (?), pour mourir un peu sur l'écran, écraser des pétales de temps et d'impressions, en couleurs ou brouillées, derrière vos rétines, au creux de vos reins un jour peut être y aura t'il un jour grâvé un désir inconscient ?

STOP.

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