J'ai passée mon enfance à vouloir être plus grande, à vouloir faire plus grande. J'en rajoutais, je crois même qu'à 11 ans, ma mère m'avait refusé un haut qui ressemblait trop à celui de ma prof de français. Elle trouvait ça vulgaire. Moi, du haut de mon mètre 60, je trouvais ça génial de faire croire aux gens que j'en avais 15, puis 17 et enfin 18 ans. C'est mon plus haut palmarès. Quand je confiais ça aux "plus grands", mes cousins, ils me disaient tous que les gens avaient de la merde dans les yeux, que je faisais gamine, point barre. Je détestais ça, j'avais une haine de l'enfance, sans doute. Je ne sais pas comment cette répulsion s'est évanouie. Juste qu'au fur et à mesure que les jours passaient, je me plaisais à être ce que j'étais, j'assumais mes 15 ans et merde à ceux qui ne voulaient pas de moi parce que "trop jeune".
Je mentais seulement sur mon âge quand :
- je voulais rentrer en boîte
- boire dans les bars

A présent, je me fous des regards désireux des plus vieux, des trentenaires et autre. C'est pas que j'aime plus, c'est que j'ai pas le droit. Et ça m'intéresse pas vraiment.
J'trouve ça juste pathétique et certains de mes actes furent pathétiques vus de l'extèrieur, je le sais.
Mais à l'intèrieur, oh, à l'intèrieur, vous savez, JE NE REGRETTE RIEN.


 place Jemâa El Fna, Maroc (origine oubliée)

Répondre à cet article