Pour mon deuxième jour de vacances, balade à vélo avec Élise et toute ma petite famille.

C'est ça le goût de l'été : l'air qui se charge de chaleur, qui se boit sans trop y penser. Ensuite, il est plein d'odeurs, selon les lieux que l'on traverse. Tantôt parfums d'iris chauffées au soleil, de foin compressé et stocké, d'herbe humide de l'ombre, tantôt des Coco Mademoiselle qui inondent les nuques des passantes.
Tout ça fourmillait de souvenirs. Se balader à cette allure, en pleine nuit, sans trop savoir si dans deux minutes, on aura pas le crâne explosé pour s'être pris une pierre sous la roue avant du vélo ou le cul pleins d'hématomes parce que tombé trop près du sol, ça, c'était retrouver les plaisirs de l'enfance. Quand on rentre tard de la fête du camping, pressé de se coucher dans la tente pleine des frissons de la nuit, et les grillons qui bruissent, parce que c'est bien le terme nan, tellement leur bordel est infernal le premier jour. Le premier jour, c'est impossible à supporter, la chorale des insectes en fait un maximum pour t'empêcher de sombrer. Et puis le second jour, on s'habitue, petit à petit. Le bruit devient routine, chant mélancolique, penchant chiant du soleil brûlant qui fait courber nos nuques.
Nous devenons esclaves d'un temps qui nous donne le sourire et les yeux semi-clos.
C'est grisant.


Mais non, je ne ferai pas d'ôde à l'été parce que tout le monde a déjà bien trop écrit là dessus, ça deviendrait lassant ici, ça ne change pas des autres, je sais bien.
Bonne soirée.



Répondre à cet article