"(...) Avant, on faisait l'amour sans arrêt, sans penser à autre chose. Comme preuve d'amour, ça nous suffisait. C'était comme de boire un verre d'eau - sauf que ça avait plus de goût et qu'on avait tout le temps soif. Il suffisait qu'elle me regarde et je sentais mon sexe vivre. Elle entrouvrait ses lèvres ; j'y posais les miennes ; sa langue léchait mes gencives ; elle avait un goût de fraise Tagada ; j'écartais mes doigts dans ses cheveux parfumés ; elle passait sa main sous ma chemise pour caresser ma peau ; nous respirions plus fort ; je dégrafais son soutient-gorge de dentelle noire pour dégager ses tétons ; ils avaient un goût de bonbon Kréma ; son corps était une confiserie ; un self service ; un fast-food où j'aimais prendre mon temps, flâner hésiter entre sa culotte trempée et des seins en nombre pair ; quand on roule une pelle, ça finit toujours par déraper ; il y a des allées et venues ; en éjaculant, je criais son prénom ; et elle, le mien.
Le point virgule est une chose très érotique. (...)"


La nouvelle la plus dégueulasse de ce recueil ;
Nouvelles sous extasy de Frédéric Beigbeder

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