Je patauge dans un magma informe, disons que je suis une convalescente heureuse C'est simple, je suis joyeuse dans ma solitude, nostalgique par habitude. Je prends tellement soin de moi que j'en oublie que l'être humain se doit d'avoir des relations. D'ailleurs, suis-je associale ou solitaire ? La première solution équivaudrait à me dire que je ne fais pas d'effort pour m'entendre avec les autres alors que la deuxième solution serait plutôt une manière de me convaincre que je ne suis pas sociable. Vous suivez ? Je suis condamnée. De toute manière, le social m'intéresse peu et j'ai souvent besoin de cette déconnexion momentanée et parfois non volontaire pour me remettre sur les rails. L'exercice de la solitude n'est pas difficile en soi finalement. Je m'adapte mieux quand je suis gavée à longueur de temps de contacts en tout genre. Profs, amis, connaissances, amour, parents, voisins, commerçants, passants. Il faut sourire, faire semblant de rire ou d'être heureux, avoir les yeux qui brillent et les dents propres, sentir bon, dire bonjour à la dame et s'affranchir de parler durant une heure ou deux.
Je me demande si cette vie routinière, ce train train fade de citoyen fera partie de mon avenir. J'aimerais me dire que non, que je vivrai des aventures hautes en couleurs, pleines de bonheurs profonds et soudains, de surprises, de discussions intéressantes et d'attirances sincères. Mais au contact de mon entourage, j'ai bien peur que tout le contraire m'arrive. L'existence précède l'essence, bien sur, mais il faut un sacré boulot sur soi même pour se sortir de son petit conformisme confortable...
Et je suis d'une fainéantise extrême. Je me décourage sans avoir vraiment commencé la besogne, et puis à quoi bon ? Fatalisme, destinée, hasard, existentialisme... Que choisir ?



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