Bien sur que ses paroles me font un peu mal. Elles sont blessantes mais bien vraisemblables.
Bien sur, la solitude ne se fait pas attendre, elle stagne et ruisselle comme une eau croupie qu'on renverse. Gros blocs de fierté immobilisant, cette année, je travaillerai. On dirait un schéma déjà tout tracé, bizarrement.
Parce que tout le monde se met à faire la même chose, sans souci d'anti-conformisme.
Je crois ne pas avoir peur du vide, tu sais. L'année prochaine je serai loin, sans personne, et il faudra bien être heureuse. Maman a peur de ma décision : partir aux États Unis. C'est loin, dangereux, surtout à mon âge. Mais à plus y réfléchir, c'est une épreuve que je me lance, ce n'est pas aussi terrible que Fear Factor, pas aussi amaigrissant que Koh Lanta, pas aussi tentant que l'île de la Tentation. Tant pis, il me faut être indépendante, il me faut le grand choc, la réalité qui m'explose en pleine figure parce que les textes de Sartre sur la solitude humaine ne me suffisent plus : je suis seule, je vivrai seule, je mourrai seule.




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