C'est la toute première fois que j'ose m'installer à la terrasse d'un bar. Seule. Un cappuccino s'il vous plaît !
Je suis allée voir les travaux gigantesques pour reconstruire le pont d'A. Je sens qu'ils vont nous pondre une magnifique petite route bétonnée digne de Las Vegas. Rien que ça, ouais !


J'ai rendu ma lecture analytique de français en retard, en vérité, je ne savais pas qu'elle était à faire pour aujourd'hui, alors j'ai passé mon heure de permanence et ma récréation à analyser une déclaration d'amour (dans Phèdre). Ah, j'aimerais bien en faire une, une vraie et belle, pas en vers (pas le talent nécessaire), un truc tout franche qui sonnerait comme ça, mais en mieux :


Tu sais, j'ai beau passer devant toi les yeux dans le vide, je ne t'ai pas oublié. Je crève de toute mon indifférence feinte. Si j'ai ce regard, c'est que j'ai peur que tu comprennes ma faiblesse à ton égard. C'est un combat perpetuel entre mes désirs et ma raison. J'ai mis une robe aujourd'hui, ne te rappelle tu pas ?
Quand tu mettra ton jean troué (si jamais tu remets la main dessus), je te sauterai au cou. Qu'importe ta réaction, ton feu aux joues et ce que tu penses de moi à présent. Puisque maintenant, je n'ai plus peur de toi.


Je suis sure que ça ferait son petit effet. Mais il ne faut pas rêver, la raison est toujours la plus forte et je tiens à ma fierté, merde !
Quand je réalise ce que nous sommes devenus..Deux étrangers qui font semblant de ne pas se reconnaître, qui se croisent sans un regard..


J'aime pas l'indifférence.


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