La buée sur le carreau se laisse dessiner par un doigt nonchalant, les gouttes fuient une à une dans le froid lisse. Ton cœur bat plus vite que le mien. J'aimerais te le piquer. Je garde beaucoup de tes affaires chez moi, j'ai besoin de te garder, je fais comme je peux. C'est une manière peu compréhensible de m'attacher à toi, de te lier à moi. Tu ne pourra pas me quitter comme ça, en gros. Mon sourire se fige et le sanglot éclate dans le silence de nos regards blancs. Incompréhensions. Tu aimes te poser contre moi, ton oreille sur ma poitrine et écouter, à moitié endormie, mes battements. Ils rythment peut être ton quotidien autant que ta pulsation fait vivre ma journée. Un coup de sang et mon compteur affiche 0. Nos petites veines nous infligent la chance de nous lever une main dans la nôtre. Je dis "infligent" comme je dirais "offrent", mon bonheur a du mal à se décrire, pardon. Oui, bonheur. J'ai tes mots imprimés sur la bouche, tes larmes au coin des yeux et ta main toujours sur ma peau, même à deux heures du matin, quand mes draps sont froids et froissés.


Caresse moi la queue, tire moi la moustache, prends moi dans tes bras, offre moi des croquettes, et je serai la plus heureuse des chattes.

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