J'avais oublié les souvenirs.
Le temps d'avant qui transformait les larmes en sourires.
J'avais oublié que ça pouvait être pire.
Qu'on pouvait jeter les armes, se perdre, souffrir.

Je ne pensais pas me relire.
Décortiquer les phrases, les regards, les soupirs.

Repartir en arrière puis plonger dans le présent, s'enfuir.


Un cinéma, des pieds croisés sur un fauteuil.
1h40, le temps de fouiller le silence pour entendre son souffle.

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