Je l'imagine qui court dans la rue. Après avoir claqué violemment la porte du bar. Sa jupe vaporeuse, de la mousseline sans doute, vole derrière elle. Du blanc qui a viré beige mais elle s'en fout complètement je suppose.
Ses pas résonnent sur le pavé mouillé, la bruine m'enveloppe le visage mais ne m'empêche pas de la suivre, toujours plus vite, toujours plus loin dans la luminosité grotesque de cette petite ville.
Il n'y a, je crois, personne à part nous ce soir. Et elle continue de fuir. Ses jambes blanches semblent un peu irréelles mais c'est aussi parce que j'ai bu.
D'ailleurs, ma tête ne tourne plus, bloquée sur cette image qui bouge trop vite. Mes yeux me piquent.
Tant pis pour cette salope.


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