Les mots ne traduisent pas le manque d'estime aussi facilement que l'attitude. Il est tellement de choses que l'on s'efforce de cacher par peur du ridicule. Et je me hais de jour en jour. Ce n'est pas vraiment le fait d'avoir cette tête là ou quoique ce soit de superficiel, cela tient plutôt de l'ordre de l'ado perturbée, avide de reconnaissance et d'amour. Quand l'un manque, tout se casse la gueule. Là en revanche, c'est les deux. Autant dire que je m'écroule bien bas, bien loin derrière vous. Certaines manières de faire, d'être, de parler peuvent redonner un peu de pimpant à la façade lustrée, il suffit d'avoir le sens de l'humour, la larme facile ou de savoir bouger son cul en faisant la moue, c'est selon. Et ceux qui oublient qu'ils ont eu ce passé où les mots se coinçaient douloureusement dans la gorge, où le regard se troublait et la vision de soi s'estompait peu à peu ont le souvenir fuyant.

Je m'en fout de toute façon, j'ai le souvenir de cette fille (...)

Tu sais, j'aimerais t'aimer au grand jour, recueillir les insultes et les regards de haine comme un cadeau merveilleux, tout plein de différence, je ne plierai pas sous cette conne de normalité tu sais, je suis tout à fait humaine et naturelle et merde à la conception, au monde de l'enfance qui sent encore la pisse, il m'en faut plus, je veux t'aimer, et je veux leur montrer, marcher fièrement ta main dans la mienne.
Ailleurs, peut être.



Et ce soir, j'ai l'Espoir dans la gorge.
Comme j'étais en vie..




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