La mélancolie frêle des jours passés. Le piano déroule un tapis rouge à mes jolis soupirs et moi aussi j'ai peur, d'aller me coucher, seule. De commencer la nuit et de me réveiller dans un lit vide de tout souffle.
Voilà maintenant je n'ai plus peur des mots. Tout est limpide et en toi et en moi. Tout glisse sur nos joues, je le sais, en même temps que toi. L'émotion n'en finit pas de se prélasser dans mon incapacité. à faire face. Je ne peux pas fuir face à au vide. Il ne reste plus que moi alors j'écris de manière automatique, je déverse, j'ai besoin de vider ma tête de toutes ces angoisses latentes. Mon corps va finir par éprouver ton absence, je sens déjà ma peau frissonner seule et mes lèvres gercer doucement. Je suis une plante sans eau. La comparaison ridicule n'en est que trop réelle, malheureusement. Je vais donc écrire. C'est la seule chose que je puisse faire maintenant. Sans arrêt. pour m'échapper. En réchapper. Pour ne pas boire la tasse sous la pluie et le vent. Pour ne pas tomber dans les feuilles mortes.




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