Je ne digère plus les chansons d'amour.
J'ai trop aimé, je m'en écoeure.
J'ai eu peur de ce vide qui s'installe peu à peu maintenant. Cette solitude tenace, qui colle à chaque minute, qui stagne et l'on y peut rien faire.
J'ai eu peur de cette certitude qu'on vit seul et qu'on meurt seul.
Je ne dis pas que j'en suis revenue, non. Je ne peux plus regarder une seule photo. Chaque souvenir vient à ma rencontre et se désagrège petit à petit.
Je sais comment ça se passe. Bientôt j'oublierai ton odeur, puis ta voix et pour finir, ton visage, les petits détails (les fossettes de ton sourire, l'emplacement de tes tâches de rousseur, le grain de ta peau).
Plus rien ne me rattachera à toi, seuls quelques souvenirs qui viendront s'embellir avec le temps, qui deviendront des instants à regretter, des sommets de nostalgie. Tout pourra s'amplifier, tandis que le plus réel s'effacera doucement.
"La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde."
RIMBAUD
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J'ai trop aimé, je m'en écoeure.
J'ai eu peur de ce vide qui s'installe peu à peu maintenant. Cette solitude tenace, qui colle à chaque minute, qui stagne et l'on y peut rien faire.
J'ai eu peur de cette certitude qu'on vit seul et qu'on meurt seul.
Je ne dis pas que j'en suis revenue, non. Je ne peux plus regarder une seule photo. Chaque souvenir vient à ma rencontre et se désagrège petit à petit.
Je sais comment ça se passe. Bientôt j'oublierai ton odeur, puis ta voix et pour finir, ton visage, les petits détails (les fossettes de ton sourire, l'emplacement de tes tâches de rousseur, le grain de ta peau).
Plus rien ne me rattachera à toi, seuls quelques souvenirs qui viendront s'embellir avec le temps, qui deviendront des instants à regretter, des sommets de nostalgie. Tout pourra s'amplifier, tandis que le plus réel s'effacera doucement.
"La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde."
RIMBAUD
Par paranoia | Avant | Vendredi 25 Mars 2011, 00:07 | Après | Actualités | 3 commentaires
par Anonyme, le Vendredi 25 Mars 2011, 17:40
Il se fait qu'hier, j'ai mis un commentaire avant que tu n'aies ajouté la citation de Rimbaud : "La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde". Je ne sais ce qui t'amène à cette citation, néanmoins celle-ci change tout et devient décisive, à mon avis, pour comprendre ta démarche. A la lumière de cette citation, cette photo est crue comme un accouchement !Répondre à ce commentaire
Le commentaire suivant n'est pas étonnant ! "Je suis partie pour oublier cette envie de crever". Comme une femme enceinte est obligée de partir à la maternité. Si l'idée de crever t'habite, ce n'est pas l'envie de mourir, heureusement, mais la détermination d'exister autant que possible, avec un fort instinct animal qui te pousse à faire fi des derniers vêtements. Tu es comme un foetus tout nu qui ne demande qu'à être expulsé vers la lumière. Du moins, j'espère ... car la citaton de Rimbaud a du vrai.
Commentaires
1 - Nous sommes tous des touristespar Anonyme, le Vendredi 25 Mars 2011, 01:00 Répondre à ce commentaire