Ton regard oblique quand rien n'est lubrique, ta maman t'a trop fessé.

Neigera ? Neigera pas ? Le ciel ne nous promets rien. Seulement le beau temps ailleurs. Loin.
Ici, le froid envahit nos rues trop mornes et tristes. Ici, le bleu a laissé place au gris, au "sans-couleurs".

Moi, je n'ai plus peur, tu es là, tout près. Je situe les choses par rapport à toi. Tout tourne autour de ta présence dans le lycée. Tu dois être près de la grille, fumant ta clope : tient ! sortons par la grille pour aller à la médiathèque (tu es peut être là bas !).
Bref, un étonnant jeu de piste dans un endroit d'étude, des idées qui fleurissent, qui pourissent les cours et qui me détournent l'attention. Maintenant, c'est clair : je ne pense plus qu'à toi, ton sourire, tes pas près des miens.

Le soir, je t'attends, j'attends tes sms, j'attends tes "on peut se voir demain matin ?", tout n'est qu'attente dans l'absence.

Les mots aussi me rapportent à toi. Florence qui dit "Oh j'suis déçue, déçue, déçue !", c'est toi tout craché. Le rayon philo du Cdi et de la médiathèque, c'est chez toi, l'étage des études aussi. Les couloirs sont à toi (je t'ai croisé ici, là). Le coin fumeur, à toi aussi, la salle de français près des toilettes, qu'on aperçoit à peine, à toi. L'ancien Chapal, le banc en face : à toi. Le BH, toujours ta propriété. L'arrêt du car, près de la route, encore et toujours, le passage à gauche de la Mairie, les affiches sur les vitres de la salle des fêtes, le Garden, l'intèrieur des pubs, les rues où l'on passaient. Le plan d'eau, n'en parlons plus.


Tu es partout. Tu envahis tout. Même le rien t'appartient à présent.
Je t'


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