Cette façon qu'il avait de se lever quand nous étions tous essouflés et d'aller mettre Imagine, m'amusait. Ensuite, il nous rejoignait, s'allongeait près de moi et on se prennait tous les trois pour des hippies, le temps de la mélodie. Nous avions sans doute bien encrés dans nos têtes, nos jolies valeurs neuves, façonnées sous un étât d'esprit qui se voulait peace and love mais qui n'était malheureusement guère plus qu'une façon de tous se ressembler. C'est dans ces instants là que nous nous pensions en osmose, déconnectés de la réalité à grands coups d'accords de guitare.

Je crois que cela m'arrange de l'attendre. Ainsi, je me forge l'idée que j'aime quelqu'un, que ce n'est plus qu'une question de temps alors que je sais pertinemment que s'il me fait attendre ainsi, c'est qu'il ne me désire pas vraiment, qu'il peut facilement se passer de moi. Ahh la belle pensée : quelqu'un veut que je sois là pour lui..
Si seulement mes rêves pouvaient occulter plus souvent ma réalité..


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