Écouter cette musique à haute dose me tourne la tête, je l'écouterai quand tu sera plus là, quand l'ennui aura remplacé ces longues heures avec toi qui servaient à me rendre si heureuse, quand même le soleil n'arrivera pas vraiment à effacer le vide en moi, quand il ne restera que ce putain de ciel bleu et mon cœur tout délavé. Alors il faut que j'arrête de l'écouter en boucle, frénétiquement, d'imprimer toutes ces paroles qui ne veulent pas dire grand chose ("but the pretty girls don't look at me") quoique quand tu sera enfermée là bas, y'aura plus grand monde pour remarquer les changements de mon piètre physique, de ce visage qui prend des traits d'humain adulte (ce que j'exècre d'ailleurs), j'aimais bien l'Espagne 2006, j'avais des traits enfantins, entre deux ages, et on me draguait plus que jamais alors que j'avais strictement rien demandé, c'était jouissif mais ceci est une autre histoire, maintenant j'ai la gueule toute chiffonnée et bientôt criblée de larmes, les yeux défaits, enfin j'en sais rien, même si ça te plait d'imaginer le futur, de le nommer, de dire qu'on se revoit pas avant des mois et des mois, je préfère rien dire, rien penser, croire que tout ira bien et rester optimiste, éviter de lire ces chansons sur l'ordinateur et sourire en boucle dans la rue avec ce sourire niais que j'arbore depuis bientôt quelques mois.


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