Extraits de journal intime :

Quand la réalité se mêle à la fiction..

 24/01/07 "Aimantés. Et nos corps se répondaient si bien. Symbiose. Alchimie. Attraction. Je ne suis pas amoureuse. Je ne le serai pas. Pas de lui. Quand viendra l'amour avec ., tout sera plus beau, plus puissant, plus passionné. Tout prendra sens. Ici, le sexe sans sentiments prend la forme d'un défouloir où nous laissons nos manques et nos désirs impossibles. Où nous bravons tout. Dans le pur et simple plaisir de la chair. J'ai hâte de revoir . et lui seul me manque, heureusement."

21/01/07 "Aujourd'hui, une pluie de grêlons s'est acharné sur notre hiver. Je ne rêve plus de lui. Disons que les songes se figurent petit à petit en réalité. Je rêve les yeux éveillés à ses sourires à fossettes ou pleins de dents. J'ai des pluies de pensées qui s'abattent sur moi et j'élabore les scénarios de notre futur premier baiser. Je m'imagine à la maison avec lui, un thé brûlant aux fruits rouges entre les mains, le dévorant des yeux, agenouillée sur mon petit fauteuil en cuir brun. Lui, ses sourires inoubliables, toutes ces choses qui me cueillent le rire au creux des lèvres et son regard bleu délavé, son regard d'océan, son regard de ciel d'été, de soleil qui tape fort sur le corps. Lui et son corps un peu mince, un peu trop fin, un peu trop fragile. Tu me fais tourner la tête mais jamais jusqu'à l'écoeurement, juste pour que tout devienne flou et qu'il ne reste plus que toi. Que toi."

12/01/07 "Après tout, on aura frôlé le vendredi 13 : nous sommes le 12 et la chaussée est mouillée de l'autre côté de ma fenêtre. Il joue doucement avec moi. Je ne sais toujours pas si je fais partie d'un affreux jeu de marionnettes ou d'un coeur encombré de travail. Tu joues aux fléchettes, tu m'écartèles sur la toile et fixe les zones à toucher. Tu lançes, tu tombes à deux doigts de mon coeur. Tu retentes le coup mais tu n'atteinds toujours pas ta cible. La dernière chance et là, tu gagnes, jackpot, les yeux qui clignotent et tout le tralala : je m'offre à toi, tu m'as. Les vrais joueurs ne jouent pas pour le lot mais pour le plaisir de jouer. Tu fais partie des épicuriens, mon amour. Tu profites de la dernière lueur d'espoir qui flotte derrière mes yeux, loin, profondément encrée pour mieux s'évanouir quand l'envie s'en fera ressentir. Et tu t'éclipses. Tu me laisses là, 3 fléchettes au coeur, la tête vide, le corps pantelant et les jambes instables. As-tu oublié cette douleur pesante à l'âme, lourde et compacte qui envahit tout, même les souvenirs ? Je crois bien, car tu n'as pas l'air de m'entendre gémir silencieusement.

En attendant, je prends l'odeur des plages, le temps d'une nuit : le vieux pot de crème solaire lachement oublié au fond du sac s'installe fièrement sur mes épaules et ma nuque."

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