J'ai si peur, si peur de retomber dans le vide immense de mes spleens. Rien ne me ferait revenir à la surface.

Ton regard me transcende, toi, tu ne vois rien de tout cela. Tu vis, et puis c'est tout. Tes yeux passent sur moi, fluide. Comme j'aimerais qu'ils s'arrêtent un peu aux détails, aux rondeurs de mes joues, à mes prunelles, à ma bouche fraîchement mouillée.
J'implose quand je suis sans toi. Ma tête fourmille de milles regrets, de milles imaginations sordides (et si je lui disais..). Tu ne sais pas que n'importe laquelle de tes paroles est interprétée, tous tes faits et gestes. Je m'imagine des étincelles quand tu laisses traîner tes yeux dans les miens, je crois à des appels quand ta jambe effleure la mienne, je me perds dans des divagations utopistes.
UTOPIE. Quel horrible mot quand on pense à la souffrance entraînée. Ne tombez jamais dans les rêves, ils vous démolissent, vous soulèvent le coeur et vous plongent plus bas que terre.





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