non, je ne suis pas renversée
J'ai toujours cru que nous n'étions que d'affreux petits champignons à la surface de la Terre. Et puis un jour, j'ai réussi à capturer des moments d'absolu, de la pureté en bocal, en somme. Des bouches ouvertes dans le sommeil, de légers gémissements poussés au bord d'un rêve, un souffle qui part loin, la voix qui devient soudain rauque, les yeux qui perdent leur point fixe et viennent sombrer dans la pensée, les corps qu'on ne retient plus dans la transe et encore d'autres choses bien plus discrètes et subtiles : une pulsation, des pupilles qui se dilatent légèrement, un soubresaut dans la voix qui laisse transparaitre l'émotion etc etc.
J'ai réussi à désacraliser tout et son contraire. L'admiration se transformait parfois en dégout ultime, faisant jaillir une haine qui ne demandait qu'à éclore. C'était en quelque sorte, une gigantesque prise en compte de l'autre. Au delà de soi : c'était déjà assez difficile à concevoir. J'avais sans doute trop idéalisé les choses...
Et puis un jour, j'ai décidé de casser la coquille.
Je n'ai jamais su si j'étais devenue quelqu'un, comme on dit.
J'ai réussi à désacraliser tout et son contraire. L'admiration se transformait parfois en dégout ultime, faisant jaillir une haine qui ne demandait qu'à éclore. C'était en quelque sorte, une gigantesque prise en compte de l'autre. Au delà de soi : c'était déjà assez difficile à concevoir. J'avais sans doute trop idéalisé les choses...
Et puis un jour, j'ai décidé de casser la coquille.
Je n'ai jamais su si j'étais devenue quelqu'un, comme on dit.
Par paranoia | Avant | Lundi 27 Avril 2009, 00:15 | Après | Actualités | aucun commentaire